travaux et découvertes

Dès 1980

Les découvertes archéologiques ont soulevé bien des questions. On s’est notamment interrogé sur les connaissances des Egyptiens en ce qui concerne la médecine. En retraduisant les traités de médecine notamment ceux retrouvés dans le temple de Ramsès II, Violainbe Vanoyeke a démontré que les connaissances  des Egyptiens  dans ce domaine étaient extrêmement limitées et qu’on a pu véritablement parler de médecine qu’a partir du Vème siècle avant J.C. avec les hôpitaux crées à Cos et à Epidaure avec un maitre, Hippocrate. Elle a également démontré qu’à cette époque la médecine était limitée et que les opérations étaient rares. Les traités de médecines égyptiens sont plus proches de la magie et de l’aromathérapie que de la médecine.. VV est donc revenue sur la connaissance de la médecine chez les Egyptiens que l’on dit souvent extrêmement avancés.

 

      Des instructions auraient été données pour « bâcler » la momification de Toutankhamon et l’enterrer le plus vite possible afin d’en terminer avec son règne. Cette idée a longtemps perduré,.Or selon les analyses, confirmées par VV, Toutankhamon a eu une momification soignée. Les deux fœtus, retrouvés dans la tombe de Toutankhamon, avaient ils été correctement momifiés ? Pourquoi a-t-on retrouvé du lin a l’intérieur des deux corps ? Ces fœtus avaient ils été correctement analysés ?  Selon VV,  on aurait procédé d’une façon identique pour momifier les deux fœtus. Comme ils ne réussissaient pas à sortir les organes par la petite incision faite sur le coté de l’abdomen, les embaumeurs introduisirent de la résine dans les corps pour assécher les organes ;du lin enduit de résine fut également introduit a l’intérieur des crânes. Dans son département d’Anatomie de l’hôpital du Caire, Douglas Derry cassa en 1932 le crâne du fœtus le plus grand  et en sortit le lin qui avait été introduit avec une tige en métal, ce qui est loin de respecter les règles de l’art. En 1971, les deux fœtus avaient disparu  et il fallu attendre 1992 pour les retrouver avec cinq cent vingt huit momies  dans la réserve de Douglas Derry. VV analysa de nombreuses momies suite à leur classification

 

           Diodore de Sicile aurait entendu parler des tombes égyptiennes au Ier siècle avant J.C. VV a étudié ces textes pour voir s’ils étaient crédibles. Le grec Diodore de Sicile se rend dans la Vallée des rois au Ier siècle. Des prêtres lui apprennent qu’il existe quarante sept tombes et que certaines ont été dévastées par des pilleurs de tombes. VV s’est donc demandée combien il y avait de tombes dans la Vallée. On sait que le prêtre Richard Pococke en a visité neuf. Les hommes de Napoléon Bonaparte en ont découvert seize. Il faut donc attendre l’arrivée de Batista Belzoni au XIXème siècle pour que les fouilles entreprises soient véritablement sérieuses.

        VV s’est demandée si les trésors royaux étaient réellement vendus sur les marches de Louxor, puisque la plupart des objets en or était fondues par les pilleurs de tombes. De nombreux objets ont été retrouvés chez les marchands de Louxor. Manuscrits et objets étaient revendus chez les antiquaires. VV a interrogé les descendants de la famille Abd el-Rassoul, qui ont été les premiers à découvrir à l’époque moderne les trésors restants des tombes.

 

          VV a retracé  les parcours des premiers archéologues de Belzoni à Victor Loret, qui a découvert des momies dans la tombe d’Aménophis II. Elle a lu les rapports de Théodore Davis, d’Howard Carter et Petrie, et le travail de déchiffrement des inscriptions de Breasted. Elle en a conclu que le travail effectué ne l’était pas toujours dans les règles de l’art ;que certains objets ou momies avaient pu être abimés faute de soins, que des vols avaient été effectués, que les  premiers archéologues devaient aussi se protéger des pilleurs de tombes. .

 

             Certaines momies étaient tombées en poussière. L’analyse en était donc plus compliquée que pour les autres. Comme on l’a vu certaines momies avaient été abimées par des médecins légistes de l’époque de Carter, d’autres par des archéologues peu scrupuleux. En ce qui concerne le corps de Toutankhamon, il était reste collé à son cercueil. Il avait bien été exposé en plein soleil par le médecin légiste. Et afin de l’extraire de son cercueil, on lui avait coupé les membres et le torse.