Le poète latin Horace avait déjà fait remarquer qu’ »un mot échappé ne revient pas ». Les politiques, habitués à manier le verbe pour convaincre et se maintenir au pouvoir, font inévitablement de multiples gaffes. Cet ouvrage est un vaste recueil de toutes ces « petites phrases » échappées, toujours drôles, souvent féroces, prononcées au fil du temps par la classe politique française et étrangère. Piques vengeresses, basses attaques personnelles, railleries, phrases assassines, bons mots cruels sont le plus souvent dirigés contre les personnalités les plus en vue et les plus exposées par leurs fonctions. En Italie, au cours de la campagne électorale pour les législatives de 2006, la joute verbale s’est transformée en combat de rue entre Romano Prodi et Silvio Berlusconi. Prodi, excédé par les insultes de ce dernier, lança: » Les seuls grands travaux que Berlusconi a réalisés ont été son lifting, et ses implants capillaires! » André Santini dit un jour a Edith Cresson: « A force de descendre dans les sondages, elle va finir par trouver du pétrole! « . Enfin, Jacques Chirac, incontestable champion de la gaffe en tous genres, rassura Jean Pierre Moscovici en ces termes: » Vous avez fait une connerie? Ce n’est pas grave! Regardez-moi! Et je suis encore là! Vous en ferez d’autres, allez! « |